Communiqué de Presse URIOPSS - Personnes âgées : Mobilisation du 15 mars 2018

Uriopss Bretagne

L’URIOPSS et ses adhérents veulent du soutien pour répondre aux nouveaux besoins des personnes accompagnées en établissements et services à domicile en relevant le défi d’une réorganisation profonde de l’offre

Communiqué de presse du 9 mars 2018

Alors que le 15 mars prochain, un nouveau mouvement de grève est annoncé dans les structures accompagnant et soignant des personnes âgées, les associations réunies au sein de l’URIOPSS Bretagne veulent mettre en avant la qualité de leurs actions et proposer des pistes en vue de l’améliorer.

L’URIOPSS Bretagne, ce sont 200 associations adhérentes auxquelles sont attachés plus de 600 établissements et services sanitaires, sociaux et médico-sociaux dont près de 150 sont destinés plus particulièrement à l’accompagnement et aux soins de plus de 10 000 personnes âgées en perte d’autonomie. Ces personnes âgées habitent à leur domicile ou dans un établissement. Elles ont un parcours de vie, des souhaits, des attentes qu’il convient de prendre en compte, de respecter, d’accompagner pour prévenir le risque de rupture de parcours. C’est ce que s’efforcent de réaliser les acteurs associatifs qui s’appuient sur des valeurs communes pour réaliser leurs actions : primauté de la personne, solidarité, esprit d’ouverture, intérêt général. La personne est au centre de leurs préoccupations et la recherche du bien-être de tous, un souci permanent. La recherche du bénéfice financier n’est pas leur moteur, si les associations réalisent des excédents, ceux-ci sont réinvestis dans les projets à destination des personnes.

Si ces associations sont depuis toujours force de propositions, elles ont aujourd’hui un besoin crucial de soutien et de relais pour continuer à bientraiter l’ensemble des personnes dont elles ont la responsabilité : celles qui sont en perte d’autonomie à qui elles doivent protection et qualité de service ainsi que les professionnels dont elles sont les employeurs. A ce titre, elles ont l’obligation de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés dans le cadre de leur activité. Un professionnel bientraité est un professionnel bientraitant.

Les niveaux de dépendance et l’accroissement des besoins de soins notamment, sont tels que les établissements n’ont pas les moyens, ni financiers, ni humains, de tout assumer correctement. Les contraintes budgétaires croissantes qui pèsent sur les établissements et les services d’aide et/ou de soins à domicile entrainent parallèlement de lourdes conséquences, à la fois sur les conditions de travail des professionnels souvent en souffrance et sur l’augmentation du reste à charge pour les personnes et leurs familles.

Au regard de ces constats, il est urgent de construire une politique nationale globale, cohérente et structurée de l’ensemble du secteur sanitaire, médico-social et social afin de pouvoir proposer aux personnes un accompagnement de qualité permettant l’intervention graduée des équipes de tous les secteurs, du domicile jusqu’à l’établissement.

Il est aussi urgent d’actionner rapidement des leviers simples n’exigeant finalement que peu de fonds mais qui donneraient du souffle : par exemple, le financement de temps de réflexion interdisciplinaires et de recul pour les professionnels, le financement de formations au management pour les cadres intermédiaires, le financement de temps de transmissions plus longs permettant d’analyser le cas de chaque personne, d’adapter les soins et l’accompagnement, d’améliorer le service rendu.

Pour bien accompagner il faut du temps, c’est ce qui permet de retrouver le sens de l’action menée. Ce temps, il faut donc le reconnaitre et le financer. Faute de quoi, l’éthique du travail social promue à la fois par les pouvoirs publics et par les acteurs associatifs restera un concept vain.

Le secteur associatif œuvrant avec et pour les personnes âgées est prêt à partager ses expériences et ses idées, à participer à la construction de propositions d’évolutions à la fois responsables et porteuses de sens. Pour cela les associations attendent un signal fort des pouvoirs publics à engager une politique ambitieuse pour les personnes âgées en perte d’autonomie.

 

Le communiqué de presse complété par le positionnement de l’URIOPSS Bretagne en vue de la mobilisation du 15 mars prochain s'inscrivent, notamment, dans le prolongement des réflexions développées et de la décision actée à l’occasion de la Commission Politique Régionale Personnes Agées de l’URIOPSS Bretagne qui s’est tenue le 22 février 2018 et à laquelle vous avez participé. En qualité d’Union Régionale, membre du réseau UNIOPSS/URIOPSS, le positionnement et le communiqué de presse ont été rédigés dans un esprit constructif et - surtout - représentatif de la position et de la particularité des Associations de Solidarité, gestionnaires d’établissements et services à domicile pour personnes âgées réunies au sein de l’Union. Au-delà de ce positionnement, l’URIOPSS Bretagne, avec votre participation et, plus spécifiquement lors de la prochaine Commission Régionale Personnes Agées Etablissements et Services à domicile, poursuivra ses démarches auprès des pouvoirs publics pour faire connaître les attentes et besoins des acteurs de terrain.